Bwiti Concept Store, le luxe africain a désormais son écrin bruxellois

Bwiti Concept Store : l’afro-créativité, ou ce que l’on appelle aujourd’hui le « Black Luxury », a désormais son adresse bruxelloise.

L’exclusivité se mérite : le lieu a d’abord discrètement ouvert son espace VIP à l’étage du 144, avenue Louise — l’une des artères les plus prestigieuses de la capitale — avant l’ouverture imminente de la boutique avec pignon sur rue. Créer, rassembler, faire rayonner : tel est le pari du concept store d’Irène Bwiti, une entrepreneure aussi lumineuse qu’engagée.

Il est rare de trouver un point de vente qui témoigne d’un véritable effort pour offrir une expérience complète aux visiteurs. Trop souvent, le terme de « concept store » est galvaudé, utilisé comme un simple argument marketing plutôt que comme une démarche sincère. Le Bwiti Concept Store, visité avant, pendant et après son ouverture officielle, fait immédiatement naître l’envie de savoir qui se cache derrière l’influente Irène Bwiti, qui a 141 000 abonnés sur Instagram.

Irène nous accueille sans maquillage, le sourire aux lèvres, ponctuant ses phrases de rires cristallins. Chaque produit est présenté longuement. Elle utilise et achète les marques qu’elle propose — un gage de cohérence et d’authenticité. Comme une enfant émerveillée, elle raconte sa rencontre avec Selly Raby Kane, son amitié avec Aïka Samba, fondatrice de Monzele Collection, dont le livre de recettes coécrit avec sa grand-mère trône sur l’une des cheminées de marbre, à côté de « J’y ai dru » le témoignage de la journaliste congolaise Ika de Jong.

Les bijoux de la marque KARIDJA & KHADIJA, portés par Meagan Good, cover girl du Print 4 de ELLE Côte d’Ivoire, sont également présents. Irène en parle avec minutie : de la qualité du plaquage or, aux moindres détails transmis directement par la créatrice.

Puis vient la sélection beauté : Maison Kayiba et ses savons doux, aux composants 100 % naturels et made in Africa ; ou encore la marque sénégalaise Enudium, qui prône le respect de la peau comme de la terre. Et, en voyant la peau d’Irène… difficile de ne pas être instantanément convaincu.

On retrouve aussi les bougies BMR, qui capturent les odeurs de différentes villes africaines : un véritable voyage olfactif. Et que dire des étoffe d’Onaya, dont les pièces sont partent comme des petits pains ?

La boutique est un coffre aux trésors. Les coussins de Kahu Home attirent l’œil, notamment une housse qui marie coton tie and dye et laine bouillie. Nous ne savions plus où donner de la tête.

Durant les deux heures d’échange autour de sa passion pour le beau, pour les jeunes artistes dont elle vend les toiles. Irène évoque ce qu’il en coûte de porter un tel projet en étant maman de cinq enfants, dont deux en bas âge. Elle travaille main dans la main avec son fils aîné, qui arpente la boutique pendant la conversation, tablette en main, vérifiant chaque prix et montrant comment les clients pourront consulter les tarifs sans perturber l’agencement soigné de l’espace.

Irène nous confie, aussi, avoir hérité du gène entrepreneurial : une mère revendeuse de tissus Vlisco (dont elle est devenue l’une des ambassadrices). Et un père à la tête d’une entreprise agricole fondée par son propre père. Elle lance son premier business à 18 ans, dans l’agriculture, attirée par l’énergie des mamans commerçantes plus que par l’ambiance des salles de classe. Pour faciliter les échanges entre le Bandundu et Kinshasa, elle fait construire des barges. Avec deux bateaux à disposition, elle diversifie les produits qu’elle revend. Ces expériences fondatrices — alors qu’elle vivait encore chez ses parents — forgent en elle un goût profond pour l’indépendance financière.

Chez elle, la philanthropie n’est pas une posture. Quand nous lui parlons de l’orphelinat qu’elle a fait construire, elle parle des enfants, cite leurs prénoms, raconte leurs jeux, leurs reproches quand elle s’en va. Elle veut leur transmettre que rêver est possible. Qu’il faut oser. Ne jamais se limiter.

Irène Bwiti, c’est aussi un carnet d’adresses à faire pâlir n’importe quelle agence de relations publiques. Entre chanteurs, acteurs, stylistes, artistes, footballeurs, make-up artists, politiques, écrivains… Ils étaient nombreux à avoir fait le déplacement pour l’ouverture du concept store, depuis Liège, Paris, Düsseldorf ou Kinshasa…

Les invités ont été accueillis avec un verre de champagne, de bissap ou de gingembre, au choix. Et ceci par la voix puissante de la cantatrice Eunice Mayanga, qui a fait vibrer les murs et les cœurs. La maîtresse de cérémonie, Tanya Kussi, a guidé le public tout au long de l’après-midi entre découvertes artistiques, dégustations et présentation de savoir-faire. Le DJ Tony Sad a ensuite pris le relais, suivi d’un live de Kaysha, dont le dernier titre est déjà disque de platine. La piste improvisée s’est vite réchauffée : entre deux essayages, les discussions business allaient bon train.

Irène Bwiti, fondatrice de Bwiti Concept Store.

Une chose est sûre : pour les prochaines occasions, beaucoup de personnalités porteront du Bwiti.

La soixantaine d’invités triés sur le volet est repartie tard dans la nuit. Les bras chargés d’achats et le cœur gonflé d’inspirations nouvelles. Le Bwiti Concept Store, n’est pas une boutique de plus ; mais une déclaration d’amour à l’Afrique créative.

Un lieu pensé pour faire rayonner les talents et les savoir-faire. Ce cocon est une vitrine, un manifeste. Une promesse tenue.

Photographe : Cherry BE.

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Rosy Sambwa

Entre archives, perles et aiguilles, je tisse les fils des cultures passées pour habiller l’avenir, avec passion, humour et une pointe d’insolence.

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