Cette semaine, tous les regards se tournent vers Lomé, où se tient la 12ᵉ édition du FIMO228, l’un des rendez-vous les plus attendus de la haute couture africaine. Le Festival International de la Mode au Togo a transformé les jardins de l’hôtel Onomo en véritable podium à ciel ouvert, réunissant stylistes, célébrités, acheteurs et personnalités influentes.


Dès la première soirée, douze stylistes venus de tout le continent ont dévoilé chacun une dizaine de modèles, affirmant la richesse et la diversité du vestiaire africain contemporain. La créatrice gabonaise Olivia Mangue a marqué les esprits avec sa collection MOA (Model of Africa), un hommage raffiné à une Afrique moderne et connectée à ses racines.
De son côté, l’Ivoirien Mad&Lee a proposé une collection engagée, en écho à la thématique de cette édition : « La mode soutient un monde sans cancer ». Des pièces fortes, à la fois esthétiques et porteuses de sens, qui traduisent une volonté de faire de la mode un outil de sensibilisation.



La soirée de clôture, baptisée « Apothéose », a tenu toutes ses promesses. Quatorze créateurs venus d’Afrique, de France et du Canada ont présenté leurs dernières collections sous les yeux d’un public trié sur le volet : ministres, ambassadeurs, VVIP… Un casting de rêve pour une soirée mémorable.
Le grand retour de la chanteuse Afia Mala, qui a ouvert la soirée, a donné le ton d’un show aussi poétique que spectaculaire. Pendant près de deux heures, les collections ont défilé dans un tourbillon de couleurs, de textures et d’émotions, confirmant l’excellence croissante de la scène couture africaine.
Derrière cet événement d’envergure, un nom à retenir : Jacques Logoh. Créateur de mode et fondateur du FIMO228, il incarne une nouvelle génération de leaders culturels africains, alliant sens artistique et vision stratégique. Grâce à lui, Lomé s’impose comme un hub de la mode africaine haut de gamme, où la création rencontre le business.
credit photo : Photos Pierre René-Worms/FMM
Dans le pays des mythiques Nana Benz, pionnières du textile de luxe, la mode devient un outil de diplomatie culturelle. Le défi de demain ? Rendre ces créations accessibles à un public plus large sans perdre l’âme couture qui les caractérise. Peut-être, le temps d’un instant (ou pas), la haute couture africaine a trouvé son écrin, et il scintille désormais au cœur du Togo.